Last updated on octobre 7th, 2023 at 04:53 pm
Hangikjot, un plat chéri en Islande, est plus qu’un simple aliment. C’est un symbole de tradition et de fierté nationale. Ce plat d’agneau ou de mouton fumé fait partie de la cuisine islandaise depuis des siècles, offrant un aperçu de l’histoire et de la culture du pays.
L’histoire de l’Hangikjot commence avec l’arrivée des colons nordiques en Islande vers le 9e siècle. Ces premiers habitants ont apporté avec eux des moutons, un animal bien adapté au climat rigoureux et au terrain accidenté de l’Islande. Au fil du temps, le fumage de la viande est devenu une méthode populaire de conservation des aliments pendant les longs mois d’hiver.
Notre équipe chez Remitly a créé ce guide dans le cadre de notre série qui célèbre les traditions culinaires des peuples du monde entier.
L’origine de Hangikjot
Le nom « Hangikjot » se traduit par « viande suspendue », en référence à la méthode traditionnelle qui consiste à la fumer en la suspendant au-dessus d’un feu. Cette pratique remonte à l’époque des Vikings, lorsque les ressources étaient rares et que les méthodes de conservation étaient cruciales pour la survie. La fumée permettait, non seulement de conserver la viande, mais également de lui conférer une saveur unique qui est encore appréciée aujourd’hui.
Bien que la technologie moderne ait introduit de nouvelles façons de fumer et de conserver la viande, de nombreuses familles islandaises continuent d’utiliser les méthodes traditionnelles pour préparer l’Hangikjot. Il ne s’agit aussi de maintenir l’héritage culturel ; il s’agit aussi de préserver ce goût distinctif qui ne peut être reproduit par les techniques modernes.
Méthodes de préparation traditionnelles
La préparation du Hangikjot comporte plusieurs étapes. Tout d’abord, la viande – généralement de l’agneau ou du mouton – est salée. Après le séchage, elle est suspendue dans un fumoir sous lequel brûle du bois de bouleau ou un autre combustible. La fumée s’infiltre dans la viande pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Une fois suffisamment fumé, le Hangikjot est bouilli jusqu’à ce qu’il soit tendre et prêt à être servi. Certaines personnes ajoutent des épices comme des clous de girofle ou des feuilles de laurier pendant l’ébullition pour plus de saveur. Malgré la longueur du processus de préparation, la fabrication du Hangikjot est simplee — elle nécessite simplement de la patience et le respect de la tradition.
Ingrédients utilisés dans Hangikjot
Le principal ingrédient de Hangikjot est l’agneau ou le mouton. Les moutons islandais sont élevés en liberté et se nourrissent d’herbe, d’herbe et de baies. Ce régime naturel contribue au profil de saveur unique de la viande.
En plus de la viande, les autres ingrédients utilisés dans le Hangikjot comprennent le sel pour le séchage et le bois de bouleau ou la bouse de mouton séchée pour le fumage. Certaines personnes utilisent également des épices comme les clous de girofle ou les feuilles de laurier pendant l’ébullition. Cependant, la simplicité des ingrédients permet à la saveur fumée de briller.
Recette pour Hangikjot
Bien que la méthode traditionnelle de fumage islandaise ne soit pas forcément disponible partout, tu peux utiliser un fumoir ordinaire ou même ton four. Voici une recette simplifiée pour t’aider à démarrer.
Ingrédients
- 1 gigot d’agneau ou de mouton entier
- Sel pour le séchage (environ 1 tasse)
- Copeaux de bois pour le fumage (de préférence du bouleau, mais n’importe quel type fera l’affaire).
- Facultatif : clous de girofle ou feuilles de laurier pour aromatiser pendant l’ébullition
Instructions
- Commence par saler la viande. Frotte le sel sur tout le gigot d’agneau, en veillant à ce qu’il soit bien enrobé. Place-le dans un grand récipient et mets-le au réfrigérateur pendant environ une semaine, en le retournant tous les jours pour assurer un séchage uniforme.
- Après le séchage, rince l’excès de sel sous l’eau froide et éponge-le avec du papier absorbant.
- Prépare ton fumoir en suivant les instructions et ajoute tes copeaux de bois. Si tu utilises un four, règle-le sur la température la plus basse et place une casserole de copeaux de bois sur la grille inférieure.
- Suspends ou place ta viande séchée dans le fumoir ou le four. Fume pendant plusieurs heures jusqu’à ce que la viande prenne une couleur brun foncé.
- Une fois fumé, transfère le Hangikjot dans une grande marmite remplie d’eau. Ajoute des épices facultatives comme des clous de girofle ou des feuilles de laurier si tu le souhaites.
- Porte à ébullition, puis réduis le feu et laisse mijoter jusqu’à ce que la viande soit tendre, ce qui peut prendre de 2 à 4 heures selon la taille de la viande.
- Une fois la viande bien cuite et tendre, la retirer du feu et la laisser refroidir légèrement avant de la trancher finement dans le sens du grain.
- Servir avec des accompagnements traditionnels comme des pommes de terre bouillies, des pois verts, du chou rouge, de la sauce béchamel et de la betterave rouge marinée.
Étiquette de service et de consommation
Le Hangikjot est généralement servi en tranches fines avec des pommes de terre bouillies, des pois verts, du chou rouge et de la sauce béchamel – une sauce blanche crémeuse à base de beurre, de farine et de lait. Un condiment populaire est la betterave rouge marinée qui ajoute un contraste sucré-tangré à la viande fumée.
Lorsque l’on mange du Hangikjot lors d’une réunion officielle ou d’un repas de fête, il est de coutume d’attendre que tout le monde ait été servi avant de commencer à manger. Il est également d’usage de complimenter le cuisinier pour son travail acharné – après tout, préparer Hangikjot n’est pas une mince affaire !
Hangikjot occupe une place particulière dans les célébrations islandaises. Il est souvent servi à Noël dans le cadre d’un festin festif appelé « Jolabord ». Les dîners de la Saint-Sylvestre et le Thorrablot, un festival du milieu de l’hiver, sont d’autres occasions où tu pourras trouver du Hangikjot.
Bien que Hangikjot soit associé à des occasions spéciales, il n’est pas réservé uniquement à celles-ci. De nombreux Islandais dégustent ce plat traditionnel tout au long de l’année, savourant sa saveur fumée comme un rappel réconfortant de la maison.
Un aperçu de la cuisine islandaise
La cuisine islandaise est aussi variée que son paysage – des ragoûts copieux qui te réchauffent pendant les mois froids de l’hiver, aux produits laitiers rafraîchissants appréciés tout au long de l’année. Voici un bref aperçu de quelques plats islandais traditionnels que tu pourrais vouloir découvrir.
Plokkfiskur
Le plokkfiskur, ou « poisson plumé », est un ragoût réconfortant à base de poisson bouilli — généralement de la morue ou de l’aiglefin — et de pommes de terre. Les ingrédients sont réduits en purée et mélangés à une sauce blanche, souvent aromatisée avec des oignons et des épices. C’est un plat simple qui met en valeur les abondants fruits de mer de l’Islande.
Skyr
Le skyr est un aliment originelle du régime alimentaire islandais. Ce produit laitier de culture est semblable au yaourt, mais plus épais et plus crémeux. Il est fréquemment consommé au petit déjeuner ou en collation, servi avec du lait et du sucre ou garni de baies fraîches.
Kleinur
Les Kleinur sont des beignets islandais – des bandes de pâte torsadées frites jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Ils sont légèrement sucrés, avec un soupçon de saveur de cardamome, et constituent une excellente friandise accompagnée d’un café ou d’un thé.
Hakarl
Le hakarl est peut-être l’un des plats les plus connus de la cuisine islandaise. Il est fabriqué à partir de viande de requin fermentée suspendue pour sécher pendant plusieurs mois. Le goût renforce et distinctif — un goût acquis pour beaucoup — mais il donne un aperçu de l’ingéniosité des méthodes traditionnelles islandaises de conservation des aliments.
Explorer la cuisine islandaise, c’est, autant l’occasion de goûter de nouvelles saveurs, que de découvrir l’histoire et la culture du pays à travers ses traditions alimentaires.
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