Last updated on novembre 28th, 2023 at 11:25 pm
Le Buuz, le plat national de la Mongolie, est un délice culinaire qui a résisté à l’épreuve du temps. Ce plat de boulettes traditionnel, fourré à la viande et cuit à la vapeur à la perfection, est un incontournable de la cuisine mongole.
En plus de son goût exquis, ce plat a une histoire fascinante, depuis ses racines ancestrales et son lien profond avec la culture bouriate jusqu’aux traditions qui l’accompagnent lors de la célébration du nouvel an lunaire. Tu veux en savoir plus ? Ci-dessous, nous allons te dévoiler tous les secrets de ce plat passionnant et même te dire comment le préparer à la maison.
Notre équipe chez Remitly a créé ce guide dans le cadre de notre série qui célèbre la cuisine de nos clients du monde entier. Si tu es un amateur de cuisine internationale, tu ne peux pas te permettre de le manquer !
L’histoire de Buuz
Les origines du buuz remontent au mode de vie nomade des anciens Mongols et du peuple bouriate. En se déplaçant à travers de vastes paysages, ils avaient besoin d’une nourriture facile à préparer et à transporter. Buuz répondait parfaitement à ce besoin. Il est compact, nutritif et peut être cuit sur un feu ouvert ou à la vapeur dans une casserole.
Au fil des siècles, le buuz est passé d’un simple repas de subsistance à un plat national bien-aimé. Sa préparation est devenue un art transmis de génération en génération. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement un aliment, c’est une partie de l’identité culturelle de la Mongolie.
En outre, ce plat joue un rôle central dans les célébrations de Tsagaan Sar, le Nouvel An lunaire. Pendant cette période, les gens préparent les buuz des semaines à l’avance et les laissent dehors pour qu’ils gèlent en raison des basses températures. De cette façon, les Mongols s’assurent qu’il y aura une abondance de buuz pour cette célébration importante.
Ingrédients et processus de fabrication du Buuz
En Mongolie, les gens fabriquent le Buuz à l’aide d’ingrédients simples et d’origine locale. Ils fabriquent la pâte à partir de farine et d’eau, sans aucun autre élément. La farce se compose généralement de viande de mouton ou de bœuf mélangée à de l’oignon ou de l’ail pour plus de saveur.
La fabrication des buuz comporte deux étapes principales : la préparation de la pâte et la fabrication de la garniture. Le processus consiste à étaler la pâte en petits cercles, puis à les remplir de viande hachée assaisonnée de sel et d’épices. Après la farce, chaque boulette doit être scellée méticuleusement en pliant les bords ensemble selon un motif distinct, une compétence qu’il faut maîtriser avec de l’entraînement. Tu fais ensuite cuire les boulettes à la vapeur jusqu’à ce qu’elles soient complètement cuites, ce qui permet de préserver toutes les saveurs tout en conservant la tendreté et la jutosité de la viande.
Bien que le buuz conserve son concept de base – de la pâte remplie de viande – il existe des variations régionales à travers la Mongolie qui reflètent les goûts et les traditions locales. Dans certaines régions, on utilise de la viande de chameau ou de yak à la place du mouton ou du bœuf. Dans d’autres, les gens ajoutent diverses épices à la farce pour lui donner une touche unique. Malgré ces variations, l’essence du buuz reste inchangée. C’est un plat qui unit les gens.
Recette de Buuz
Tu n’as pas besoin d’aller jusqu’en Mongolie pour goûter à cette délicatesse. Pourquoi ne pas l’essayer à la maison ? Voici une recette simple pour commencer.
Ingrédients
Pour la pâte :
- 3 tasses de farine tout usage
- 1 tasse d’eau
Pour la garniture :
- 500 grammes de mouton ou de bœuf, émincés
- 1 gros oignon, finement haché
- Sel et poivre au goût
Mode d’emploi
- Commence par préparer la pâte. Mélange la farine et l’eau dans un bol jusqu’à ce qu’elle forme une boule lisse. Pétris-la pendant une dizaine de minutes, puis laisse-la reposer pendant une demi-heure.
- Pendant que la pâte repose, prépare la garniture. Mélange la viande hachée, l’oignon haché, le sel et le poivre.
- Etale la pâte en petits cercles d’environ 10 cm de diamètre.
- Dépose une cuillerée de farce au centre de chaque cercle.
- Replie les bords de chaque cercle pour sceller la farce – en créant un nœud supérieur à l’une des extrémités.
- Fais cuire tes buuz à la vapeur à feu vif pendant environ 20 minutes, ou jusqu’à ce qu’ils soient complètement cuits.
N’oublie pas : c’est en forgeant qu’on devient forgeron quand il s’agit de sceller les boulettes !
L’étiquette pour servir et manger les buuz
Comme les buuz sont étroitement associés aux célébrations du Nouvel An mongol, ils sont généralement servis en abondance. Il est courant de les servir dans de grandes assiettes, chaque personne en prenant autant qu’elle le souhaite. Ils sont souvent accompagnés de salade et de pain frit. Quant aux boissons, le Suutei Tsai (thé mongol) ou la vodka sont généralement des choix idéaux pour les accompagner.
Lorsque tu manges des Buuz, il est important de les tenir par le nœud supérieur, là où la pâte est scellée. De cette façon, tu peux déguster la boulette sans que sa garniture juteuse ne se répande. Il est également de tradition de manger les buuz avec les mains, une pratique qui favorise le sens de la communauté autour de ce plat.
La cuisine mongole : Un bref aperçu
La cuisine mongole est le reflet de son histoire nomade et des conditions climatiques difficiles. Elle est copieuse, riche en viande et conçue pour les longs hivers.
Aliments de base
La viande est au cœur de la cuisine mongole, le mouton étant particulièrement populaire en raison de l’importante population ovine de la Mongolie. Les produits laitiers provenant des yaks, des vaches, des chèvres et des chameaux jouent également un rôle important, surtout pendant les mois d’été où ils sont abondants.
Les terres arables de la Mongolie étant limitées, les céréales comme le blé et l’orge sont utilisées avec parcimonie, mais elles apparaissent dans des plats comme le boortsog, une sorte de pain frit, et le khuushuur, une pâtisserie fourrée à la viande.
Méthodes de cuisson
La cuisson à la vapeur et l’ébullition sont des méthodes de cuisson courantes dans la cuisine mongole. Ces techniques permettent d’économiser du combustible et de conserver la valeur nutritionnelle des aliments, un facteur crucial compte tenu du climat rigoureux de la Mongolie.
Le rôtissage est également utilisé, en particulier pour les occasions spéciales ou pour la cuisson de gros morceaux de viande. Cette méthode donne aux plats une saveur particulière, appréciée par de nombreux Mongols.
Influences des cultures voisines
La cuisine mongole reflète l’influence de ses voisins, en particulier la Chine et la Russie. Au fil du temps, les plats mongols ont incorporé des éléments comme les nouilles, les boulettes et diverses épices.
Cependant, malgré ces influences, la cuisine mongole conserve son caractère unique, reflétant l’histoire, la géographie et le mode de vie du pays.
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