Entretien d’embauche en France : codes, astuces et erreurs à évite | Remitly

Entretien d’embauche en France : codes, astuces et erreurs à éviter

Découvrez comment réussir un entretien d’embauche en France : préparation, questions fréquentes, codes culturels et astuces pour convaincre les recruteurs.

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Cassidy Rush est une rédactrice spécialisée dans les carrières, les affaires et l'éducation. Elle couvre l'actualité financière locale et internationale pour Remitly.

Passer un entretien d’embauche est toujours un moment décisif, mais le faire dans un nouveau pays ajoute une dimension supplémentaire. Pour un expatrié ou un nouvel arrivant en France, réussir cette étape ne repose pas uniquement sur ses compétences professionnelles. Il s’agit aussi de comprendre les codes culturels, les attentes implicites et les particularités du marché de l’emploi français.

De la préparation à la communication non verbale, en passant par les types de questions les plus fréquentes et la manière de conclure, avec cet article, Remitly propose un guide pratique pour vous permettre d’affronter avec confiance l’épreuve tant redoutée de l’entretien d’embauche en France.

Comprendre les spécificités des entretiens en France

En France, un entretien d’embauche est à la fois formel et codifié, mais il laisse aussi une place importante à l’échange humain. Contrairement à certains pays anglo-saxons où le ton est très orienté performance, les recruteurs français cherchent souvent à cerner la personnalité du candidat et sa capacité à s’intégrer dans l’équipe.

Un entretien typique dure entre 30 minutes et une heure. Il est fréquent de rencontrer plusieurs interlocuteurs : un responsable Ressources Humaines, un futur manager (en général le N+1, c’est-à-dire le manager direct), un pair technique, voire le dirigeant, en fonction du poste visé et de la taille de l’entreprise.

Dans certaines entreprises, surtout les grands groupes, le processus peut comprendre plusieurs étapes : un premier entretien téléphonique, un entretien en visioconférence, puis un entretien final en présentiel. Et si la candidature concerne un poste à hautes responsabilités, il n’est pas rare de passer plus de 4 entretiens avant de signer, ou pas, un contrat d’embauche.

Le déroulement de l’entretien en lui-même est généralement structuré : présentation de l’entreprise, questions sur votre parcours, exploration de vos compétences techniques et comportementales, puis un temps pour vos propres questions. L’aspect relationnel est central : la politesse, la ponctualité et le respect des usages sont scrutés autant que vos réponses.

Se préparer efficacement : recherche et anticipation

La préparation est la clé. Les recruteurs français attendent que le candidat connaisse l’entreprise, son secteur et les enjeux du poste. Consacrer du temps à cette recherche montre votre sérieux et votre motivation.

Commencez par consulter le site officiel de l’entreprise, ses communiqués de presse et son actualité LinkedIn. Identifiez ses produits, ses valeurs, ses projets récents. Vérifiez aussi si elle a une dimension internationale : cela peut être un point à valoriser si vous parlez plusieurs langues.

Préparez ensuite une lecture approfondie de l’offre d’emploi. Notez les compétences clés mentionnées et réfléchissez à des exemples précis où vous les avez déjà mises en œuvre. Si le poste demande de la rigueur, préparez une situation où vous avez respecté un processus complexe. Si l’on insiste sur la créativité, ayez en tête un projet innovant que vous avez mené.

Entraînez-vous à parler de votre parcours de façon fluide et structurée, surtout si le français n’est pas votre langue maternelle. Vous gagnerez ainsi en assurance. Les recruteurs français apprécient les réponses organisées : le schéma STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) est une méthode efficace pour donner de la clarté à vos expériences.

Enfin, le jour de l’entretien, prévoyez toujours un CV imprimé au format français, une copie de votre lettre de motivation, ainsi que vos diplômes ou un portfolio si votre métier l’exige : ces documents peuvent être demandés et montrent votre sérieux.

Si vous êtes encore en phase d’installation en France, pensez aussi à vous informer sur les démarches administratives qui accompagnent une recherche d’emploi, comme l’obtention d’un visa de travail, l’adaptation de votre CV au marché français [lien vers un article pas encore publié], ou l’ouverture d’un compte bancaire, indispensable pour percevoir votre salaire en France : nos guides pratiques détaillent ces étapes et vous aideront à préparer votre parcours professionnel dans les meilleures conditions.

Répondre aux questions fréquentes : les attentes françaises

Certaines questions reviennent presque toujours dans les entretiens en France. Les connaître à l’avance permet de ne pas être pris au dépourvu.

« Parlez-moi de vous » ouvre souvent la discussion. C’est une invitation à résumer votre parcours en mettant en avant ce qui correspond au poste, sans vous perdre dans les détails personnels. Deux à trois minutes suffisent.

« Quelles sont vos forces et vos faiblesses ? » est une autre question classique. Ici, l’honnêteté compte : il ne s’agit pas de dire que vous n’avez aucun défaut, mais de montrer votre capacité à prendre du recul et à progresser. Choisissez une faiblesse réelle mais maîtrisée (par exemple : la tendance à faire preuve d’une grande sensibilité) et montrez comment vous y travaillez et à en tirer parti.

« Pourquoi voulez-vous travailler dans notre entreprise ? » est incontournable. Les recruteurs veulent vérifier que vous avez choisi ce poste en connaissance de cause et non par hasard. Appuyez-vous sur vos recherches : valeurs de l’entreprise, projets récents, réputation dans le secteur.

D’autres questions portent sur des mises en situation : « Comment réagissez-vous à un conflit dans une équipe ? » ou « Donnez un exemple où vous avez atteint un objectif ambitieux. » Là encore, préparez des exemples concrets.

Des questions plus stratégiques reviennent également régulièrement. « Où vous voyez-vous dans cinq ans ? » permet notamment au recruteur d’évaluer votre capacité à vous projeter et à envisager une évolution au sein de l’entreprise. L’idée n’est pas de prédire l’avenir, mais de montrer une ambition réaliste, cohérente avec le poste visé.

Pour un aperçu des attentes côté recruteurs, le site France Travail publie régulièrement des conseils sur le marché de l’emploi à destination des candidats.

La communication non verbale : un facteur décisif 

En France, le langage corporel joue un rôle clé. La ponctualité est non négociable : arriver cinq minutes en avance est un signe de respect. La poignée de main est encore très répandue dans les entretiens en présentiel, même si les visioconférences tendent à la remplacer.

Pendant l’entretien, maintenez un contact visuel régulier sans fixer, souriez naturellement et adoptez une posture ouverte. Évitez de croiser les bras, de regarder votre téléphone ou de montrer des signes d’impatience.

La tenue vestimentaire dépend du secteur. Dans les métiers de la finance, du droit ou du conseil, une tenue formelle reste la norme. Dans la tech, le digital ou les start-ups, un style plus décontracté mais soigné est accepté. L’essentiel est de montrer que vous avez compris les codes du milieu. Si ce poste s’inscrit dans le cadre d’une reconversion professionnelle, pensez bien à vous renseigner au préalable sur les us et coutumes du secteur.

Poser des questions pertinentes

À la fin d’un entretien en France, le recruteur vous demande presque toujours si vous avez des questions. Ne pas en avoir peut être perçu comme un manque d’intérêt. Préparez-en quelques-unes à l’avance. Voici quelques exemples utiles :

  • « Quelles sont les priorités pour ce poste dans les six premiers mois ? »
  • « Comment l’équipe est-elle organisée ? »
  • « Quelles sont les perspectives d’évolution à moyen terme ? »

En France, il est tout à fait légitime de s’informer sur la rémunération et les avantages,  mais le choix du moment est essentiel. Si le recruteur n’aborde pas le sujet au premier entretien, mieux vaut attendre l’étape suivante ou poser une question ouverte, par exemple : « Pouvez-vous m’indiquer la fourchette de rémunération associée à ce poste ? ». Cette approche montre que vous prenez le sujet au sérieux sans donner l’impression que c’est votre unique motivation.

Ces questions montrent que vous vous projetez déjà dans le rôle.

Le suivi après l’entretien : un détail qui compte 

Une fois l’entretien terminé, beaucoup de candidats pensent que tout est joué alors qu’en réalité, le suivi peut faire la différence. 

Envoyer un email de remerciement dans les 24 heures est une pratique de plus en plus courante en France. Remerciez le recruteur pour son temps, rappelez votre motivation et soulignez un point marquant de l’échange.

Cela peut sembler anodin, mais ce type de geste laisse une impression positive. Dans un marché compétitif, il peut vous distinguer d’un autre candidat aux compétences similaires.

Si vous n’avez pas de retour après une à deux semaines, il est parfaitement acceptable d’envoyer une relance courtoise. Un simple message pour rappeler votre intérêt pour le poste et demander si une décision a été prise montre votre motivation sans paraître insistant.

Et si l’entretien se passe mal ?

Tous les entretiens ne se déroulent pas parfaitement. Il arrive de perdre ses mots, de ne pas avoir la réponse à une question technique, ou de sentir que le contact ne passe pas. Dans ce cas, l’important est de rester professionnel. Reconnaître honnêtement qu’on ne connaît pas une réponse, mais montrer sa volonté d’apprendre, est mieux vu qu’une improvisation maladroite.

Un entretien « raté » n’est pas forcément perdu : certains recruteurs apprécient la sincérité et la résilience. Et même en cas d’échec, l’expérience acquise servira pour les suivants. Gardez en tête qu’en France la formation continue est un levier important pour progresser, se reconvertir ou renforcer ses chances lors de futurs entretiens.

Réussir un entretien d’embauche en France, ce n’est pas seulement prouver qu’on a les compétences techniques. C’est aussi comprendre et respecter des codes culturels : préparation minutieuse, langage corporel maîtrisé, réponses claires et pertinentes, et suivi professionnel.

Pour un expatrié, s’adapter à ces attentes est une étape cruciale vers une intégration réussie dans le marché du travail français. Avec de la préparation, de la confiance et un regard attentif aux détails, chaque entretien devient une opportunité de progresser.

Réussir un entretien, c’est poser la première pierre de votre vie professionnelle en France. Une carrière à l’étranger s’accompagne de nouveaux défis financiers. Des services comme Remitly vous aident à gérer sereinement vos transferts d’argent vers vos proches, tout en vous concentrant sur la construction de votre avenir ici.

FAQ

Comment se préparer à un entretien d’embauche en France quand on est étranger ?

Renseignez-vous sur l’entreprise, préparez vos exemples concrets avec la méthode STAR et entraînez-vous à parler de votre parcours, notamment si le français n’est pas votre langue maternelle.

Quelles sont les questions les plus fréquentes en entretien en France ?

Les recruteurs demandent souvent de parler de soi, de ses forces et faiblesses, et de sa motivation pour rejoindre l’entreprise.

Quelle tenue adopter ?

Cela dépend du secteur : formelle pour la finance, plus décontractée mais soignée dans la tech.

Faut-il envoyer un email de remerciement après un entretien en France ?

Oui, c’est apprécié et cela peut laisser une impression positive.